(R.I.) Voici une lettre ouverte du président de l’Association des microbiologistes du Québec, Marc Hamilton :

 

«Nous considérons qu’il est de notre devoir de prendre la parole à titre d’association représentant les professionnels de la microbiologie au Québec afin de dénoncer la décision de mettre fin aux accréditations dans le domaine de la microbiologie de l’air.

 

Cette décision aberrante du Centre d’expertise en analyse environnementale du Québec (CEAEQ) nous inquiète pour la sécurité du public.

 

 

Entendons-nous, cette décision permettra à n’importe qui de se prétendre spécialiste de la microbiologie de l’air. C'est encourager le charlatanisme! Cette décision pourrait causer des préjudices de différentes natures, tant monétaires, physiques que psychologiques.

 

Nous sommes aussi inquiets pour la santé publique puisque la microbiologie de l’air et la santé publique sont des domaines intimement liés.

 

De mauvaises pratiques en microbiologie de l’air peuvent mener à l’accroissement de la fréquence des infections respiratoires, des allergies, et des maladies pulmonaires liées à une mauvaise qualité de l’air.

 

Concrètement, cette décision unilatérale de la CEAEQ diminue la confiance du public concernant le niveau des analyses et rapports d’expertise en qualité de l’air dans les bâtiments.

 

Il sera dorénavant bien plus complexe pour les citoyens de s’assurer que les professionnels possèdent les compétences nécessaires pour effectuer les analyses.

 

Ceci complexifiera également les défenses en cas de litige. Nous interpellons le gouvernement pour qu’il agisse afin de corriger cette situation et assurer le maintien de l’accréditation dans le domaine de l’air, le tout pour d’assurer la protection du public.

 

Nous réitérons l’importance et l’urgence d’agir pour l’encadrement professionnel des microbiologistes au Québec. Il y a présentement une brèche administrative qui laisse ouverte la possibilité d’activités irrégulières associées à la pratique intègre de la microbiologie au Québec. Au fil des derniers mois et au cumul des rencontres, l’obtention du soutien par les différentes entités politiques, de même que celui de la population, n’a pas permis à ce jour d’obtenir l’engagement formel du gouvernement en ce sens, bien qu’un risque de préjudices envers la population ait été clairement démontré.»

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(R.I.) : lettre ouverte reprise intégralement.