(LAG/UQ) La Révolution tranquille : un essai synthèse a été publié il y a quelques jours chez Boréal « Brève histoire de la Révolution tranquille » par le professeur d’histoire Stéphane Savard de l’UQAM et son collègue Martin Pâquet de l’Université Laval. Dans leur ouvrage, les deux professeurs offrent un aperçu des « 25 années turbulentes – 1959 à 1983 – période au cours de laquelle le Québec a vécu en accéléré ».

 

Les historiens ont aussi examiné les facteurs extérieurs qui ont influencé cette Révolution québécoise comme le keynésianisme, le nationalisme, la décolonisation, la place des femmes et de l’Église catholique.

 

De la fin des années 1950 jusqu’au début des années 1980, nombreux sont les citoyens et citoyennes qui adhèrent à la promotion d’un projet de société organisé autour de l’État comme moteur de développement. « Pour la majorité des acteurs sociopolitiques du Québec, l’émancipation collective et l’épanouissement individuel des citoyens passent par le renforcement de l’État, souligne le professeur. C’est une caractéristique fondamentale de la Révolution tranquille. »

 

Durant ces années, l’État québécois entreprend des actions qui s’avèrent décisives. « Pensons, notamment, à la création de la Caisse de dépôt et placement du Québec, à ce qu’on a appelé la deuxième nationalisation de l’électricité, qui a permis à Hydro-Québec de devenir le symbole du nouveau pouvoir économique des Québécois francophones, ou à la création de sociétés d’État, notamment dans le domaine des ressources naturelles », rappelle Stéphane Savard.

 

Sur le plan social, d’autres réformes voient le jour : démocratisation du système d’éducation, adoption de la Charte de la langue française, refonte du Code civil, création de la Régie de l’assurance-hospitalisation, mise en place d’un programme complet d’allocations familiales et du Régime de rentes du Québec, etc.

 

Dans le domaine culturel, les gouvernements successifs investissent massivement dans la construction ou la rénovation des infrastructures, comme le complexe de la Place des Arts et le Musée d’art contemporain à Montréal ou le Grand Théâtre de Québec.

 

Pour Stéphane Savard et Martin Pâquet, les différentes actions de l’État sur les plans économique, social et culturel contribuent à consolider un nouveau nationalisme, tourné vers l’avenir, à établir une identité politique forte qui rompt avec la vieille référence canadienne-française. (Le livre)

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Cette rubrique régulière est une collaboration entre L’Actualité gouvernementale© (LAG-LCP) et le réseau de l’Université du Québec