(LAG) La responsabilité de l’analyse et du suivi de la qualité de l’eau potable consommée par la population devrait être celle des chimistes dans les règlements qu’adopte le ministère de l’Environnement.

 

C’est du moins l’avis du président de l’Ordre des chimistes du Québec, Michel Alsayegh, qui cite en exemple la modification que propose le ministère au Règlement sur la qualité de l’eau potable.

 

« La modification du règlement prévoit notamment que des plans d’action soient élaborés lors de cas de non-conformité, c’est-à-dire lorsqu’il y a détection d’un taux de plomb trop élevé dans l’eau. Toutefois, le règlement ne précise pas qui sera responsable de réaliser ces plans d’action », dit-il.

 

« En conséquence, un plan d’action erroné, mis en place par des personnes n’étant pas qualifiées en chimie, pourrait avoir des conséquences graves sur la santé des utilisateurs ainsi qu’engendrer des coûts faramineux en installations. En ce sens, le RQEP doit préciser que les personnes responsables des plans d’action en cas de non-conformité soient des chimistes spécialisés », plaide le président.

 

Il note aussi que cette modification au règlement ne prévoit aucune garantie afin que les prélèvements d’eau potable soient effectués par des professionnels.

 

« Les stratégies de prélèvement et d’analyse de l’eau devraient non seulement être élaborées en premier lieu par des chimistes, mais les résultats finaux devraient aussi être contrevérifiés par une méthode analytique standard réalisée par un laboratoire accrédité par le Centre d’expertise en analyse environnementale du Québec », croit Michel Alsayegh.

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