(R.I.) À la suite de la rencontre entre le premier ministre du Canada, Justin Trudeau, et le premier ministre du Québec, François Legault, le Conseil du patronat du Québec (CPQ) souhaite rappeler certaines notions importantes quant au rôle de l'immigration dans l'économie du Québec et du Canada.

 

Certains politiciens affirment que l'immigration aggrave les tensions dans les services publics. Cependant, les immigrants économiques contribuent activement aux économies québécoise et canadienne et occupent souvent des postes vacants dans les services essentiels, tels que la santé et l'éducation, renforçant ainsi l'offre pour tous les citoyens.

 

«Une sélection encore plus précise des immigrants, en fonction des besoins du marché du travail, pourrait apporter des solutions aux défis sociaux. Par exemple, le Québec compte une proportion significativement plus faible d'immigrants dans des secteurs clés comme la construction par rapport à d'autres provinces, ce qui souligne un potentiel d'optimisation dans la sélection des immigrants pour répondre à la pénurie de main-d'œuvre», rappelle Karl Blackburn, président et chef de la direction du CPQ.

 

Bien que le nombre d'immigrants soit à un niveau record au Québec, l'immigration permanente demeure faible, en partie en raison des seuils déterminés par le Québec en vertu de l'Accord Canada-Québec sur l'immigration.

 

Le recours à l'immigration temporaire est nécessaire pour pourvoir les postes vacants, mais il est crucial de distinguer entre les différents types d'immigration temporaire, notamment les travailleurs, les étudiants et les réfugiés.

 

Dans ce contexte, l'échec du gouvernement fédéral à gérer l'afflux des immigrants réfugiés ne doit pas se faire aux dépens de l'immigration économique temporaire qui répond aux besoins essentiels de notre société. Pour le CPQ, il est important de mieux répartir les réfugiés à travers le pays et s'assurer qu'ils obtiennent un permis de travail beaucoup plus rapidement.

 

En ce qui concerne le Programme des travailleurs étrangers temporaires (PTET), il est indéniable que des ajustements sont requis pour harmoniser davantage son fonctionnement avec les besoins dynamiques du marché du travail québécois.

 

Il est temps que le Québec se voie accorder une plus grande marge de manœuvre dans la gestion de ce programme, afin qu'il puisse s'ajuster de manière plus précise aux spécificités et aux nuances de notre économie provinciale.

 

Il est nécessaire de revoir et de lever les seuils d'immigration du Québec pour les demandes de réunification familiale. Il est impératif de distinguer ce type d'immigration des autres catégories, car le retard dans le traitement de ces demandes s'accentue de manière alarmante. Cette situation risque de provoquer des délais supplémentaires dans le traitement de toutes les demandes.

 

Le CPQ appelle à une discussion équilibrée sur l'immigration, basée sur des données et une compréhension approfondie des enjeux sociaux et économiques. Il est impératif de promouvoir une politique d'immigration qui tient compte des besoins du Québec tout en respectant les valeurs d'inclusion et de prospérité qui démarquent la société dans laquelle nous vivons.

 

À propos du CPQ :

Créé en 1969, le CPQ est une confédération de près de 100 associations sectorielles et de plusieurs membres corporatifs (entreprises, institutions et autres employeurs). Il représente ainsi les intérêts de plus de 70 000 employeurs, de toutes tailles et de toutes les régions, issus des secteurs privé et parapublic. www.cpq.qc.ca

 

SOURCE Conseil du patronat du Québec

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(R.I.) : communiqué que nous avons repris intégralement.