(R.I.) La Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ) appelle les partis politiques à préciser la manière dont ils comptent mieux utiliser les sommes prévues au Plan pour une économie verte 2030 (PEV), afin que nos entreprises puissent contribuer plus efficacement à la lutte aux changements climatiques.

 

« Les entreprises québécoises ont des attentes dans la gestion des programmes gouvernementaux leur permettant d'accroître leur performance environnementale. Il ne faut plus retourner à une époque pas si lointaine, où des montants totalisant 1 G$ étaient non dépensés en raison d'une gestion déficiente de l'administration des programmes du Fonds vert. Ce sont des sommes importantes prélevées notamment dans la poche des contribuables, via la taxe sur l'essence », a affirmé Charles Milliard, président-directeur général de la FCCQ.

 

Rappelons que la Commissaire au développement durable a livré un rapport critique en juin dernier, mettant en lumière le manque d'efficacité et de transparence dans l'actuel Fonds d'électrification et de changements climatiques (FECC), qui a remplacé le Fonds Vert. Le gouvernement en place prévoit dépenser 7,6 G$ via le Plan de mise en oeuvre 2022-2027 du PEV 2030. À cela s'ajoutent les promesses formulées sur le plan environnemental par les différents politiques depuis le début de la présente campagne électorale.

 

En 2019, la FCCQ s'était montrée préoccupée par le manque d'efficience et de performance des programmes du Plan d'action 2013-2020 sur les changements climatiques (PACC) financés par le Fonds vert. En 2022, les préoccupations demeurent dans l'administration gouvernementale du PEV 2030, à la suite du rapport de la Commissaire au développement durable.

 

« La transition verte, ce n'est pas uniquement une question d'argent. C'est aussi et même surtout une question d'efficacité, d'agilité et de transparence dans notre manière d'investir ces sommes. Jusqu'ici, nous n'avons pas entendu suffisamment les formations politiques se commettre sur la gestion du PEV 2030, selon nous. Pourtant, elles ont tout intérêt à présenter leurs propositions à ce sujet, car il est question d'une utilisation judicieuse de G$ en jeu », a poursuivi Charles Milliard.

 

Trois conditions pour accroître la performance des programmes gouvernementaux

Concrètement, la FCCQ fait trois propositions pour que les programmes et mesures promis par les partis atteignent leurs cibles.

 

-Les seuils d'admissibilité des différents programmes doivent être basés sur des critères plus clairs et plus inclusifs afin de permettre à un plus grand nombre d'entreprises et une plus grande diversité de projets de se qualifier.

 

-Les sommes doivent être dépensées plus rapidement afin de répondre efficacement à la demande grandissante des entreprises, notamment dans l'acquisition de technologies vertes où tout évolue vite. Transition Énergétique Québec a démontré par le passé qu'il était possible de le faire.

 

-Le gouvernement doit donner l'exemple en rendant ses propres bâtiments publics plus écoénergétiques, notamment en se dotant de critères environnementaux dans les contrats publics de construction et de rénovation.

 

« Nous sommes conscients que le PEV 2030 ne réglera pas à lui seul l'atteinte des cibles gouvernementales de réduction des GES. Mais ce sont des programmes importants pour les entreprises, dans l'acquisition de technologies vertes qui favorisent leur performance environnementale. Le milieu économique québécois est plus que jamais mobilisé à contribuer à la lutte aux changements climatiques sur la question de la transition verte, notamment en matière d'économie circulaire et de décarbonation », a rappelé M. Milliard.

 

« L'appui des gouvernements afin de favoriser ce mouvement est crucial. Nous recommandons au prochain gouvernement de s'inspirer de l'agilité et de la performance retrouvées jadis au sein des programmes de Transition Énergétique Québec, afin que l'ensemble des actions liées aux plans de mise en œuvre du Plan pour une économie verte 2030 génèrent les bénéfices escomptés », a conclu Charles Milliard.

 

La FCCQ a également formulé d'autres recommandations aux partis politiques en matière environnementale, notamment en ce qui a trait à la mobilité durable.

 

Pour consulter la plateforme complète « 22 recommandations pour 2022 » de la FCCQ : ici

 

À propos de la Fédération des chambres de commerce du Québec

Grâce à son vaste réseau de 125 chambres de commerce et 1 100 membres corporatifs, la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ) représente plus de 50 000 entreprises exerçant leurs activités dans tous les secteurs de l'économie et sur l'ensemble du territoire québécois.

 

SOURCE Fédération des Chambres de commerce du Québec

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Rappel : (R.I.) : texte que nous avons repris intégralement.