(R.I.) La Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) amorce l'année 2025 avec en toile de fond une fin de régime à Ottawa et, en prime, des élections à venir.

 

À Québec, le gouvernement de la CAQ a visiblement perdu la confiance de la population et n'a toujours pas retrouvé sa boussole, étant incapable de régler les problèmes urgents de la vie chère, du logement, de la francisation pour ne nommer que ces enjeux.

 

«La prochaine campagne électorale fédérale fera également l'objet d'une attention particulière de la part de la FTQ. Ce n'est pas vrai que nous allons laisser les tenants d'une droite, qui s'inspire de ce qu'il y a de plus rétrograde chez nos voisins du Sud, attaquer notre filet social. Une campagne qui sera sans aucun doute polluée par la menace d'imposition d'une surtaxe de 25 % du président élu», déclare la présidente de la FTQ, Magali Picard.

 

«En ce qui a trait aux relations de travail, la FTQ s'inquiète de l'ingérence d'Ottawa, qui s'est immiscé dans les négociations du secteur ferroviaire, des ports et des postes, en ordonnant la reprise du travail ainsi qu'un arbitrage obligatoire. Il s'agit de dangereux précédents qui brisent le rapport de force entre employeurs et travailleurs et travailleuses. À Québec, le ministre du Travail a même émis l'idée de pervertir la définition des services essentiels pour mettre fin à des conflits de travail malgré le fait que le droit de grève est un droit fondamental protégé par la Constitution», ajoute la présidente.

 

«Au fédéral, après des années de luttes et de revendications, nous avons enfin une loi anti-briseurs de grève, un programme de soins dentaires, le début d'un régime public et universel d'assurance médicaments, des allocations familiales et un programme fédéral de garderies. Des acquis qu'il faut conserver, non seulement pour les travailleurs et travailleuses, mais aussi pour l'ensemble de la population. Cependant, il reste beaucoup de travail à faire alors que nous attendons toujours une vraie réforme de l'assurance-emploi», déclare le secrétaire général de la FTQ, Denis Bolduc.

 

«Du côté de Québec, nous attendons également la réforme nécessaire du régime de négociation dans le secteur public et participerons aux consultations de façon constructive. Également, en santé et sécurité du travail, le ministre du Travail devra mettre son pied à terre et faire adopter une fois pour toutes le règlement sur les mécanismes de prévention et de participation en établissement devant protéger l'ensemble des travailleurs et travailleuses. On se demande bien quels secteurs d'activité ou ministères bloquent la mise en œuvre d'un tel règlement visant à protéger particulièrement la santé du personnel féminin», de poursuivre la présidente.

 

«Enfin, la FTQ sera attentive aux dossiers des prochaines négociations dans le secteur de la construction, des travailleuses et travailleurs étrangers temporaires et des permis de travail fermés, ainsi que des enjeux énergétiques et de nos craintes de privatisation. Une année 2025 qui se terminera par le 34e Congrès de la FTQ à la fin du mois de novembre prochain», concluent les leaders syndicaux.

 

La FTQ, la plus grande centrale syndicale au Québec, représente plus de 600 000 travailleurs et travailleuses.

 

SOURCE (FTQ) Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec

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(R.I.) : communiqué repris intégralement.