(LCP) L’opposition officielle réclame le dépôt à l’Assemblée nationale du nombre d'agences de placement avec lesquelles le réseau de la santé a des contrats et le nombre de travailleurs du réseau qui sont présentement engagés via ces agences.

 

« Le réseau, à l'heure actuelle, refuse de rendre disponible cette information-là, refuse de dire combien ils sont payés. On parle de transparence, je pense que la moindre des choses, ce serait que le ministre s'informe, nous dépose cette information et surtout mette un moratoire sur ces pratiques dangereuses », demande la députée libérale Marie Montpetit.

 

« On assiste à la multiplication de réseaux parallèles qui engagent des gens au noir pour les revendre au réseau public à gros prix. On est rendus avec des réseaux, là, de pimps de la santé, des recruteurs qui vont dans la rue, débaucher des infirmières, des préposés puis qui prennent une cote sur leur salaire », dénonce-t-elle.

 

Le ministre du Travail lui rappelle qu’un règlement sur les agences de placement et les agences de recrutement de travailleurs étrangers temporaires est en vigueur depuis le début de l’année.

 

Il « impose notamment à toutes les agences d'obtenir un permis de la part de la CNESST. À ce jour, il y a 841 permis qui ont été délivrés, 63 dans le domaine de la santé et des services sociaux. Il y a eu 843 interventions, dont 90 dans le secteur de la santé et des services sociaux », souligne Jean Boulet.

 

« C'est des travailleurs vulnérables, on s'en occupe, ils jouent un rôle fondamental notamment dans le domaine de la santé. Et la CNESST fait aussi d'autres types d'intervention, de manière téléphonique, de façon à protéger ces travailleurs-là qui jouent un rôle essentiel », poursuit-il.

 

Un décret existe aussi pour permettre aux CISSS ou aux CIUSSS de revoir les ententes, fait valoir le ministre de la Santé, Christian Dubé.

 

« L'arrêt 38 demandait deux choses : demandait de s'assurer aux P.D.G. qu'ils puissent baisser les prix parce qu'il y avait des prix qui étaient astronomiques, qui n'étaient pas acceptables, mais deuxièmement qui devaient s'assurer que toutes les règles de PCI, donc de protection et contrôle des infections, étaient mises en place », explique-t-il.

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