(LCP) Le début de la crise sanitaire, en mars dernier, a confirmé « des lacunes bien connues » dans les milieux de vie des aînés, dont les CHSLD, soulève la protectrice du citoyen, Marie Rinfret.

 

« La pénurie de personnel, le manque, la difficulté d'organiser les soins, la vétusté des lieux, tout ça, ça fait quand même plusieurs années », dit-elle.

 

« Si nous étions passés à l'action, dès le moment où les constats étaient connus, les milieux d'hébergement auraient pu être solidifiés de manière graduelle et continue au fil des dernières années », croit la protectrice.

 

« Force est donc d'admettre, pour les hautes autorités gouvernementales et pour le réseau de la santé et des services sociaux, que l'alarme avait été donnée à de nombreuses reprises. Malheureusement, les solutions à apporter pour fournir aux personnes aînées un milieu de vie et de soins répondant à leurs besoins avaient été remises à plus tard. »

 

Selon Marie Rinfret, « après les analyses et les constats, il faut convenir à un certain moment que tout a été dit, les préjudices sont connus, tout est en place pour passer à l'action. Alors, comme administration responsable, il faut passer des intentions aux actes ».

 

Rapport d’étape

Son équipe enquête en ce moment sur la gestion de la crise dans les CHSLD. Un rapport d’étape est toujours prévu pour cet automne. « Des appels à témoignage sont faits, des appels à mémoire également. Ça va nous permettre d'avoir un portrait global de la situation, des causes de cette situation nous permettant de faire des constats et des recommandations », explique-t-elle.

 

Réaction du ministre

« C'est le laxisme des gouvernements dans leur ensemble qui explique la situation », selon le ministre de la Santé et des Services sociaux, Christian Dubé. « Malheureusement, puis je le dis avec beaucoup de réalisme à chaque jour, on ne peut pas tout corriger ça à l'intérieur de quelques mois. » Le ministre dit toutefois que son gouvernement a posé des gestes « forts » pour améliorer les soins aux aînés.

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