( LCP ) En entrevue avec Le Courrier parlementaire©, le député péquiste de Jonquière, Sylvain Gaudreault, affirme que le Québec doit rester uni devant l’actuelle crise sanitaire.

 

LCP : Comment vivez-vous le confinement?

Sylvain Gaudreault deputé de Jonquière (Parti québécois) : C’est sûr que ce n’est pas la situation idéale. Mais dans les circonstances ça fonctionne bien. On travaille très, très fort. Quand je dis « on », je veux dire mon équipe de circonscription et moi-même.

 

On a beaucoup, beaucoup, beaucoup de demandes de citoyens que ce soit des entreprises, des individus, des gens qui ont des questions par rapport aux mesures gouvernementales. On est à la fois un relai de l’information gouvernementale, mais aussi une source d’aide pour que les gens puissent bien comprendre comment ils se situent dans les mesures.

 

LCP : Quelles sont les demandes que vous recevez et comment vous transmettez le message au gouvernement ?

S.G. : C’est toujours des cas spéciaux : quelqu’un qui ne se qualifie pas dans un programme ni dans un autre. C’est toujours des cas entre deux chaises. J’ai fait appel, par exemple, au CIUSSS chez nous à quelques reprises. J’ai fait appel des fois à des directeurs de cabinet, dans certains ministères.

 

J’ai même déjà fait appel à la Sûreté du Québec pour des gens qui voulaient traverser le Parc des Laurentides pour toutes sortes de raisons personnelles ou humanitaires. Donc, tout dépendant des demandes, on s’adresse à des représentants de l’administration publique ou sinon des cabinets politiques.

 

LCP : Vous êtes un peu le dernier recours. Quand les gens ne trouvent plus rien sur Internet, ils vous appellent?

S.G. : Ils appellent le député. C’est ça, exact! C’est rare qu’ils appellent pour une bonne nouvelle. C’est parce qu’il y a un problème.

 

LCP : Quand décidez-vous que c’est assez et qu’il faut parler publiquement d’un enjeu?

S.G. : Avant de faire ça, on va procéder quand même via le bureau du premier ministre, parce que Pascal Bérubé rencontre deux fois par semaine le premier ministre et les autres chefs des oppositions. Et c’est une occasion ou l’on peut passer des messages. Pascal se fait notre porte-parole pour un certain nombre de dossiers.

 

Quand vraiment ça bloque, on peut prendre ces moyens-là aussi. Mais jusqu’à maintenant, je n’ai eu rien de grave à dénoncer. J’ai vraiment essayé de régler le plus possible les problèmes. Quand c’était plus difficile, je persévérais parce que je ne pense pas que ce soit un moment pour envoyer des messages trop discordants dans l’opinion publique.

 

LCP : Pourquoi?

S.G. : Bien, parce que dans une période d’urgence comme celle-là c’est important d’avoir une unité aussi. Globalement, le premier ministre a bien manœuvré là-dedans. Il y a des éléments où visiblement ç’a été plus difficile, par exemple avec les CHSLD, des choses comme ça. Mais globalement, je pense qu’il faut envoyer un message à la population qu’on est tous dans le même bateau et qu’il faut tous qu’on travaille ensemble pour s’en sortir.

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