(LCP) À trois jours de la fin des travaux, le leader parlementaire du gouvernement a offert à l'opposition d'adopter « un, deux, trois », comme il l'a dit, c'est-à-dire très rapidement, hier, les quelques articles du projet de loi 54 concernant l'interdiction d'intenter certains recours liés à l'utilisation des véhicules hors route dans les sentiers faisant partie du réseau interrégional. Le projet de loi venait tout juste d'être présenté au Salon bleu.

 

« Que les gens qui veulent que le projet de loi soit adopté mettent la pression sur le leader du gouvernement », répond le leader parlementaire libéral, Marc Tanguay.

 

Pour réussir la manoeuvre qu'il proposait, Simon Jolin-Barrette avait besoin du consentement des trois partis d'opposition. Mais l'offre n'a pas plu à son homologue libéral. « Ça part très mal », a-t-il cinglé. L'opposition officielle est favorable au projet de loi, mais se sentant bousculé, Marc Tanguay rejette la méthode proposée.

 

« Ça fait depuis qu'il est pouvoir qu'il y a une date, qui est le 1er janvier 2020, qui est une date butoir. Aujourd'hui, on nous dit : on veut l'adopter, un, deux, trois, puis on nous interpelle sur le parquet du salon bleu. Notre intention est de collaborer, mais ça ne se fera pas comme ça. Il y a des étapes, on va suivre les étapes, puis on aura l'occasion d'avoir des discussions. »

 

Si bien que le Salon bleu a ajourné ses travaux à midi 17 minutes, alors qu'il aurait pu siéger jusqu'à 18h, sans même avoir adopté le principe de la pièce législative du ministre des Transports.

 

Ce fameux P.L. 54 que le ministre François Bonnardel venait tout juste de présenter en Chambre reconduit jusqu'au 31 décembre 2020 l'interdiction d'intenter des recours liés à l'utilisation des véhicules hors route dans les sentiers du réseau interrégional. L'actuelle interdiction qui prendra fin le 1er janvier prochain doit être remise en vigueur périodiquement.

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