(LCP) Le député Joël Arseneau du Parti québécois est de ceux qui s’interrogent sur les consignes qui ont été données par la Santé publique et par le gouvernement quant au port du couvre-visage comme moyen de contrer la pandémie de COVID-19.

 

« Je veux quand même que la ministre nous précise quelles sont les orientations actuelles et celles à venir, parce qu'il faut quand même reconnaître que depuis le début on a tergiversé. Il y a quand même un rapport, qui date de 2007, de l'INSPQ qui dit très clairement qu'il faut recommander le port du masque en cas de pandémie. Dès le début, le 19 mars, le premier ministre et le directeur national de la santé publique ont dit exactement le contraire », fait remarquer l’élu des Îles-de-la-Madeleine.

 

« Ils ont exhorté les Québécois à ne pas utiliser les masques pour se protéger. Ils ont beaucoup insisté sur les autres directives, ce qui est correct, mais ça leur a pris un mois à finalement admettre qu’il pouvait être utile là où on ne pouvait respecter la distanciation physique, notamment dans les transports en commun », indique M. Arseneau.

 

« Après avoir dit qu'il y avait des enjeux liés au respect des droits et libertés de la personne, on a finalement admis qu'il était question de la capacité à fournir les masques. Est-ce que la ministre peut reconnaître qu'on a donné les directives qui encouragent le port du masque deux mois trop tard et nous préciser ce qui s'en vient à cet égard? », demande-t-il.

 

La réponse vient de Yves Jalbert, directeur général adjoint de la protection de la santé publique. « Si on était arrivés avec ça, disons, en janvier ou en février, on aurait probablement eu plus de difficultés à faire accepter à la population la notion de distanciation physique. Et le masque demeure quand même un moyen de protection qui est secondaire à tout ce qu'on a implanté au niveau de la distanciation physique », dit-il.

 

« Notre crainte a toujours été que l'un remplace l'autre. Alors, dans nos messages, on insiste beaucoup sur le fait que le couvre-visage ne doit pas remplacer les autres mesures. Et, à ce moment-là, une fois que la population a bien acquis le comportement de distanciation physique, on amène le couvre-visage comme une arme supplémentaire dans notre démarche », poursuit-il.

 

C’est pourtant très clair dans le réseau de la santé, selon la ministre de la Santé et des Services sociaux, Danielle McCann. « Partout au Québec, dans tous les établissements, CHSLD, RIRTF, RPA, centres hospitaliers, on doit porter le masque médical et la protection oculaire partout sauf dans les zones froides hors CMM. Ça ne peut pas être plus clair que ça. »

 

Ainsi, « ce sont des directives simples à comprendre, et ça comprend aussi les proches aidants, en passant, non seulement le personnel. C'est transmis à tout le monde, ça inclut les mesures d'hygiène, le lavage des mains, l'hygiène respiratoire, bien entendu. Alors, c'est clair. » De plus, « dans les zones froides, le masque médical est recommandé. C'est une information importante », indique Danielle McCann.

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