(LCP) Le ministre délégué à la Santé et aux Services sociaux refuse d’inclure une exemption dans son projet de loi 2 sur le cannabis pour permettre de fumer ou de vapoter du cannabis médicinal dans tout lieu public où la réglementation autorise la consommation de tabac.

 

Il serait « inadéquat » pour le gouvernement d’assentir à cette demande, juge Lionel Carmant. « Une telle exemption alors qu’il n’y a pas de différence visible entre les types de consommation pourrait nuire globalement à l’application des interdictions en raison de la confusion qui en résulterait dans la population », dit-il.

 

« Le fait de fumer du cannabis est un geste très visible et il n’y a rien qui puisse permettre de distinguer visuellement le geste de fumer du cannabis médical ou non. L’interdiction formulée dans le projet de loi 2 est la réponse qui s’imposait dans ce contexte », tranche le ministre.

 

Lionel Carmant se dit toutefois « sensible » à la situation des personnes qui ont des conditions nécessitant la prise de cannabis médical, tout en refusant de participer à la « banalisation » de la substance. « Il est effectivement important d’éviter de renormaliser le geste de fumer ou de normaliser l’usage du cannabis, un effet que l’on tente de contrer dans le contexte de sa légalisation. »

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