(LCP) La protectrice du citoyen dénonce l’immobilisme des autorités lorsqu’il s’agit de corriger certaines lacunes soulevées au fil des ans dans les services publics québécois.

 

« Les lacunes ont été décelées, décrites, dénoncées. Les solutions sont identifiées, approuvées, planifiées. Les autorités en sont au stade de passer à l'action. Et puis le temps passe. Rien ne bouge », se désole Marie Rinfret.

 

« Le passage à l'action est trop souvent reporté quand il s'agit d'améliorer les services publics, voire de leur accessibilité », constate-t-elle. « Dans l'intervalle, des personnes, parfois parmi les plus démunies, subissent les conséquences des délais. »

 

Marie Rinfret cite en exemple le ministère de l’Éducation et le mécanisme de traitement des plaintes du réseau scolaire québécois.

 

« Sa procédure est lourde. Elle comporte trop d'étapes et elle n'est pas assez transparente. En 2017, j'ai publié un rapport spécial à ce sujet. Par la suite, le ministère a fait savoir que des travaux étaient en cours pour déposer au plus tard en décembre 2019 un projet de loi qui faciliterait le traitement des plaintes et préciserait le cadre juridique de l'institution du protecteur de l'élève au Québec. À ce jour, aucun projet de loi n'a été présenté », illustre-t-elle.

 

« Pourtant bien des améliorations auraient pu être apportées au mécanisme de traitement des plaintes par la voie administrative tout simplement », soumet la protectrice du citoyen.

 

« L'accès à un médecin de famille est une autre problématique qui n'est toujours pas réglée. Des personnes s'inquiètent de rester sur des listes d'attente pendant plus d'un an, parfois deux. Ce sont là quelques exemples parmi d'autres. »

-30-