(LCP) À la sortie de leur caucus pésessionnel, les députés du Parti libéral ont réclamé la tenue d'une commission parlementaire sur l'état des finances publiques. Ils accusent le gouvernement de changer sa « formule comptable » en se livrant à un « tour de passe-passe ».

 

L'opposition officielle a donc demandé au président de la Commission des finances publiques, le député Jean-François Simard de la Coalition avenir Québec, d'appliquer l'article 292 du Règlement de l'Assemblée nationale pour qu'elle procède à l'étude de la politique budgétaire du gouvernement et de l'évolution des finances publiques.

 

Les libéraux qualifient « d'instable et inquiétant », l'état des finances publiques. « Le ministre des Finances a déjà annoncé en juin dernier que le Québec est en déficit de près de 15 milliards $. De plus, lors de l'étude des crédits budgétaires 2020-2021, il a été révélé que de nombreux projets d'infrastructures prévus par le gouvernement au Plan québécois des infrastructures (PQI) 2020-2030, totalisant 48 milliards $, n'ont toujours pas été provisionnés. »

 

Selon le porte-parole en matière de finances publiques, André Fortin, « cette proposition de comptabiliser le revenu, mais d'ignorer la dépense » est « insensé et irresponsable. François Legault a hérité d'une situation financière plus qu'enviable qui lui a permis de hausser les dépenses gouvernementales. Avec leur promesse du retour à l'équilibre budgétaire en 5 ans, François Legault et Éric Girard cherchent par tous les moyens à réaliser leur engagement ».

 

De son côté, l'ex-ministre des Finances, Carlos Leitão, a plusieurs questions à poser à son successeur. « Par souci de transparence, Eric Girard doit expliquer ses décisions budgétaires puisqu'elles ne prenaient pas en considération les impacts de la pandémie. Comment a-t-il pu déposer un budget en mars dernier, quelques jours précédant le confinement du Québec, sans prévoir des sommes dans celui-ci à cet égard? Quel est son plan? Comment peut-il prévoir un retour à l'équilibre budgétaire dans cinq ans et est-ce vraiment prudent dans le contexte actuel de le promettre considérant que l'ampleur réelle de l'impact économique de la pandémie n'est pas encore connu? »

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