(LCP) Les partis d’opposition se sont dits prêts à collaborer avec le gouvernement pour l’adoption du projet de loi 61 du président du Conseil du trésor, Christian Dubé, au plus tard le 12 juin.

 

Cependant, ils veulent procéder à de brèves consultations en commission parlementaire. Rappelons que le projet de loi 61 vise la relance de l'économie du Québec et l'atténuation des conséquences de l'état d'urgence sanitaire déclaré le 13 mars 2020 en raison de la pandémie de la COVID-19.

 

L'Autorité des marchés publics, le Vérificateur général, l'Association de la construction du Québec, l'Association des constructeurs de routes et de grands travaux, la Commission de la construction du Québec, l'Union des municipalités et la Fédération québécoise des municipalités sont dans le lot de groupes d’intérêts ciblés par les parlementaires.

 

« À la lecture de ce qui est fait, nous avons devant nous, certains diraient un mammouth, certains diraient un omnibus. Je vous dirais, c'est tout un omnibus. On parle d'expropriation, d'environnement, procédures allégées, Loi sur la santé publique, l'état d'urgence, redditions de comptes réduites, rétroactivités, et j'en passe. Il y a plusieurs chapitres », constate le leader parlementaire libéral, Marc Tanguay.

 

« On va prendre connaissance de cet important projet de loi. On va le lire. Sur ce qui, évidemment, fait avancer le Québec, nous allons travailler en toute collaboration, mais nous allons faire une analyse rigoureuse de chacun des éléments. »

 

Pour le leader de Québec solidaire, Gabriel Nadeau-Dubois, « la crise, elle est là. On en est conscients. Il faut la gérer ensemble », dit-il. « Je sensibilise le leader du gouvernement à ce qu'on fasse les choses dans l'ordre. C'est trop important pour qu'on fasse ça de manière précipitée. J'offre toute notre collaboration, mais la collaboration, c'est comme la danse, il faut être deux pour que ça fonctionne », fait-il remarquer.

 

« On va prendre acte de ce projet de loi », mentionne le leader du Parti québécois, Martin Ouellet. « Nous offrons aussi notre collaboration. Nous voulons aussi embarquer dans la danse, mais, pour savoir danser, il faut d'abord fournir la musique. Et présentement, avec ce que j'ai entendu hier, il y avait beaucoup de couacs dans l'instrument de musique », dit-il.

 

Le leader du gouvernement s’est montré ouvert à des consultations et à informer les partis d’opposition. « Et ce qu'il faut dire, l'importance d'adopter ce projet de loi d'ici la fin de la session, c'est que les travaux de l'Assemblée vont suspendre pendant une période d'environ trois mois, jusqu'au 15 septembre prochain. Si on veut s'assurer de faire en sorte que les Québécois puissent travailler, avoir des mesures qui vont s'assurer de relancer l'économie, il y a tout de même une urgence », déclare, Simon Jolin-Barrette.

-30-