(LCP) De l'avis du porte-parole libéral Carlos Leitão, le projet de loi 3 visant l'instauration d'un taux unique de taxation scolaire « est mal avisé et inopportun. En plus, il n'est pas équitable ». Il maintient que « c'est une première étape qui va mener à une perte d'autonomie des commissions scolaires, qui va mener à une perte du pouvoir de taxation des commissions scolaires, donc une véritable atteinte à la démocratie locale », a-t-il déclaré lors du débat sur le principe au Salon bleu.

 

Selon lui, le projet de loi est plein d'incertitude. Il ne doute pas de la parole du ministre lorsqu'il s'engage à poursuivre le financement des commissions scolaires, « mais, comme ça a été indiqué par plusieurs intervenants en commission parlementaire, les ministres changent, les temps changent, et donc, s'il n'y a pas d'engagement formel et écrit dans le projet de loi quant à la compensation des commissions scolaires, vous comprendrez que les commissions scolaires, pendant quatre ans, vont subir énormément d'incertitude et de questionnements », se désole l'ex-ministre des Finances.

 

Des besoins énormes

La députée Véronique Hivon du Parti Québécois dénonce le manque à gagner de 900 millions $ engendré par la baisse de taxe provoquée par le projet de loi. « C'est un choix politique qui n'est effectivement certainement pas celui qu'on aurait fait de ce côté-ci, alors que les besoins sont énormes dans le milieu; alors que, on le sait, on l'entend tous les jours, il y a des enfants qui pâtissent du fait qu'ils ne reçoivent pas les services spécialisés qu'ils devraient pouvoir recevoir; du fait que tous les jours il y a des enseignants qui ont de la difficulté à remplir leur rôle tellement ils manquent de soutien au quotidien dans leurs écoles », déclare-t-elle.

 

Une certaine idéologie

Même si le député Vincent Marissal de Québec solidaire apprécie que le ministre Girard tende la main à l'opposition et promette des amendements, il reste sceptique. « J'ai des doutes quant à la profondeur des dits amendements, puisque ce projet de loi, malheureusement, me semble dicté par une certaine idéologie qui a beaucoup plus à voir avec la fiscalité foncière qu'avec l'éducation d'ailleurs », mentionne le député de Rosemont.

-30-