(LCP) L’Assemblée nationale ordonne au conseil de gestion du Fonds vert et au ministère de l'Environnement d’agir avec « toute la transparence nécessaire » pour que le Commissaire au développement durable puisse compléter son analyse sur la réforme du Fonds vert, et ce, dès la rentrée parlementaire de l’automne.

 

« C'est rare qu'on dit ça, c'est un ordre de l'Assemblée nationale. Donc, ça veut dire que, si le Fonds vert et le ministère ne collaborent pas pour les bons travaux du Vérificateur général et du Commissaire au développement durable, ce sera un outrage », a prévenu l’auteur de cette motion, le député péquiste Sylvain Gaudreault, durant le débat sur la prise en considération du rapport de la Commission de l’administration publique.

 

« C'est inqualifiable qu'un fonds qui gère depuis 2006 cinq milliards de dollars ne soit pas plus transparent que ça pour recevoir le Vérificateur général, qui pourrait faire toute la lumière sur la gestion des comptes du Fonds vert, faire un audit de performance également », soumet le vice-président de la commission.

 

« Un ministère ou une entité publique comme le Conseil de gestion du Fonds vert ne peut pas refuser ou ne peut ne pas collaborer, ou ne peut pas, par son attitude, empêcher au Commissaire au développement durable de faire correctement son travail pour respecter la volonté des parlementaires », critique le député.

 

« Alors, c'est une question d'autorité du Parlement sur une entité, sur une instance qui gère des milliards de dollars en relation avec le ministère de l'Environnement. Donc moi, je suis très heureux que cette situation inacceptable ait été, au fond, dénoncée via la motion de façon unanime par tous les partis à l'Assemblée nationale. »

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