(LCP) Le ministre de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques juge inutile pour l’instant de s’engager formellement à présenter d’ici juin un projet de loi visant à assurer le respect des obligations climatiques du Québec comme le suggère une motion libérale qui sera battue ce matin par la majorité caquiste.

 

« Peut-être qu'éventuellement, on en viendra là », mais pour le moment, « la façon qui est proposée, elle exclut des possibilités qui nous permettraient sans doute d'agir plus rapidement », estime Benoit Charette.

 

« Alors que là, à travers un projet de loi qui se voudrait contraignant, on nous demanderait d'être pénalisé comme gouvernement pour les actions qui n'ont pas été assumées par l'administration précédente », a-t-il déclaré au Salon bleu.

 

La remarque a fait sursauter l’auteure de la motion, la députée libérale Marie Montpetit, qui juge que c’est la responsabilité du gouvernement actuel d’agir par le dépôt et l'étude d’une loi-cadre.

 

« S'il refuse d'adopter la motion qui est déposée et de s'engager, pour moi, c'est clair que ça signifierait que le gouvernement veut avoir une certaine liberté de prendre les décisions qui sont incompatibles avec ces cibles-là », croit-elle.

 

PQ et QS

Pour sa part, le député péquiste Sylvain Gaudreault entend déposer lui-même ce projet de loi si le gouvernement refuse d’aller de l’avant. Il réclame l’appui de ses collègues de l’opposition.

 

Selon Ruba Ghazal, députée de Québec solidaire, « en refusant d'offrir à la société québécoise une législation adéquate pour encadrer la réduction des gaz à effet de serre, en fait, ce que le ministre nous dit, c'est de le croire sur parole qu'il va faire ce qu'il faut pour atteindre nos objectifs. Et en fait pourquoi est-ce que cette fois-là, il faut encore faire preuve de foi aveugle? »

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