(LCP) Entourés de représentants d'associations qui représentent ensemble plus de 120 000 étudiants, les députés Gabriel Nadeau-Dubois de Québec solidaire et Sylvain Roy du Parti québécois ont demandé au gouvernement Legault « de décréter un moratoire sur l'implantation de sa déréglementation des frais de scolarité pour les étudiants et les étudiantes de l'étranger ».

 

Gabriel Nadeau-Dubois rappelle « qu'il y a 30 000 étudiants et étudiantes de l'étranger sur le territoire québécois et que ces gens-là ensemble investissent près de 1 milliard $ par année dans l'économie du Québec. C'est des étudiants et des étudiantes qui paient déjà beaucoup plus cher que les étudiants et étudiantes du Québec : on parle de 15 000 $ à 17 000 $ par année selon les programmes ».

 

Selon le député de QS, « en permettant aux universités de faire exploser ces frais de scolarité, le gouvernement va provoquer une vague sans précédent de compétition féroce entre les universités au Québec. Les étudiants, étudiantes de l'étranger vont devenir des vaches à lait, et les universités vont se lancer les unes contre les autres dans une féroce compétition pour attirer non pas les meilleurs étudiants, mais les étudiants les plus riches. Et on sait déjà qui va gagner dans cette course effrénée : ce sont les universités anglophones, surtout McGill, en fait », dit-il.

 

Revenus des brevets

« Une idée, comme ça », reprend le député Sylvain Roy du Parti québécois. « Si les universités veulent aller chercher du financement, pourquoi ne pas aller rechercher des brevets qu'elles ont développés et qu'elles laissent aller dans le privé? Donc, si les universités veulent avoir des sources de revenus, il faudrait peut-être réfléchir aussi à ne pas laisser aller des possibilités financières extraordinaires via les innovations technologiques ou de toutes sortes qui sont créées dans les universités avec l'argent de l'État. »

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