(LCP) Le ministre de l’Enseignement supérieur, Jean-François Roberge, juge « troublant » un rapport de l'Union étudiante du Québec démontrant un niveau élevé de détresse psychologique chez les étudiants universitaires. Il souhaite des « solutions pérennes » et « avoir des ressources » pour « mieux outiller nos campus », régler l’état de crise et les prévenir.

 

« Donc, maintenant que l'état des lieux est connu, qu'on connaît la gravité de la crise, certainement qu'on va agir, qu'on va agir avec nos partenaires du milieu universitaire, mais aussi dans le milieu collégial, parce que c'est quelque chose qui touche l'ensemble de l'enseignement supérieur », dit le ministre.

 

L'enquête panquébécoise réalisée par l’association étudiante auprès de 24 000 étudiants révèle que 58 % de la population étudiante universitaire présente un niveau élevé de détresse psychologique. Le ministre affirme qu’il comprend qu’il y a des problèmes et qu’ils sont répandus. « Maintenant, on va se mettre au travail », soutient-il. À ses yeux, « c'est certain qu'on va y arriver en s'appuyant sur les travaux de ma collègue, la ministre de la Santé, qui a déjà déblayé le travail de belle façon, et je vous dis qu'on va travailler main dans la main pour passer à travers cette crise sociale », poursuit-il.

 

Le ministre parle de « leviers » comme « réduire la solitude, améliorer le soutien entre collègues, réduire la précarité financière, améliorer les habitudes de vie ». Mais le gouvernement peut améliorer « le soutien aux universités pour permettre d'avoir des services d'aide qui soient rapides », ajoute-t-il.

 

Une motion a aussi été adoptée à l'unanimité à l'Assemblée nationale afin de demander au gouvernement « de prendre les mesures nécessaires dans les plus brefs délais pour améliorer la santé psychologique étudiante afin de permettre aux établissements d'enseignement supérieur de mettre en place des plans d'action visant à améliorer la santé psychologique étudiante, notamment en améliorant leurs conditions d'études ».

 

Opposition mobilisée

Plus tôt, l’opposition a donné son appui à l'Union étudiante du Québec, qui réclame dans son rapport la mise en place d’une politique d’amélioration de la santé psychologique étudiante.

 

La députée libérale Marwah Rizqy exige un plan d’action. Selon elle, les longs délais pour obtenir de l’aide dans le réseau universitaire, notamment auprès d’un psychologue, devraient être la priorité du gouvernement.

 

Il faut « donner un coup de barre pour renverser la tendance », selon le député solidaire Gabriel Nadeau-Dubois, qui juge que les étudiants sont « en train de péter au frette ».

 

Méganne Perry Mélançon, députée du PQ, estime que le gouvernement dispose de tous les pouvoirs nécessaires pour traiter de ces enjeux « alarmants ».

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