(LCP) Les libéraux ont refusé d’accorder leur consentement pour débattre d’une motion qui demandait au gouvernement « de poursuivre ses efforts d’embauche massive au sein des directions régionales de santé publique afin d’augmenter rapidement le personnel consacré aux enquêtes épidémiologiques et raccourcir le délai dans le traçage des contacts ».

 

La motion faisait aussi mention des « coupures importantes » du précédent gouvernement libéral qui ont « affaibli » la santé publique. Présentée par QS, elle a obtenu l’appui de la CAQ et du PQ.

 

La cheffe parlementaire de Québec solidaire, Manon Massé, demande à sa vis-à-vis libérale d'expliquer son refus. « Dominique Anglade a fait partie du gouvernement libéral qui a amputé le budget de la santé publique et coupé des dizaines de postes il y a 5 ans. Aujourd'hui, son parti est le seul à avoir bloqué une motion solidaire visant à redresser la situation. Je comprends Mme Anglade d'être gênée par le bilan libéral, mais son orgueil ne devrait pas nous empêcher de travailler ensemble pour aplatir la courbe. »

 

Appel à tous

La ministre de la Santé et des Services sociaux, Christian Dubé, a tout de même lancé un appel à la population pour recruter plus d'enquêteurs. Une expérience de base est cependant requise. « À la ville de Québec, ils ont eu la bonne idée de faire appel à des policiers à la retraite, donc c'est des gens qui sont habitués de faire des enquêtes », illustre-t-il.

 

« Ça fait que les gens non seulement vont être rémunérés pour le travail qu'ils font, mais on va aussi avoir une période de formation parce qu'on va en avoir besoin pour les prochaines semaines. »

 

De l’avis de l’auteur de la motion, le député solidaire Sol Zanetti, il faut « engager du monde » rapidement. « Et les gens, là, qui vont faire ces enquêtes-là, ce n'est pas obligé d'être des infirmières, alors on n'est pas limités par le manque d'infirmières qu'il y a dans le reste dans le réseau, on pourrait aller de l'avant avec cette solution maintenant. » L'élu déplore aussi que le ministre a été incapable, lors de la période de questions, de chiffrer le nombre d'enquêteurs au Québec.

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