(LCP) « Les efforts du gouvernement québécois sont significatifs et seront bien accueillis par les agriculteurs. La crise sanitaire a clairement démontré l'importance stratégique de la chaîne agroalimentaire tout en accentuant l'intérêt grandissant des Québécois pour les produits de chez nous », a déclaré le président général de l'UPA, Marcel Groleau, à la suite de l’annonce par le ministre de l’Agriculture, André Lamontagne, d’un investissement de 157 millions $ pour l’autonomie alimentaire.

 

De tels investissements sont particulièrement intéressants au Québec, au regard notamment de la création d'emplois, car nous transformons environ 70 % de ce que nous produisons, soit plus du double qu'ailleurs au Canada. Améliorer l'autonomie alimentaire du Québec a aussi un impact positif sur notre balance commerciale dans le secteur bioalimentaire de 1,3 milliard $ en 2019, en hausse de 8 %, à la condition de maintenir nos exportations à 8,8 milliards $ en 2019, en hausse de 3 %.

 

Chambres de commerce

Les investissements constituent une très bonne nouvelle pour les entrepreneurs de la filière agroalimentaire selon la Fédération des chambres de commerce du Québec. L'industrie est en pleine transformation et la crise de la COVID-19 ne fait qu'accélérer ce processus. Les sommes allouées pour faciliter la robotisation des installations agricoles et augmenter la productivité vont donc dans le bon sens, estime-t-on. L'appui à la relève agricole est également bienvenu.

 

La FCCQ demeure préoccupée par la pénurie de main-d'œuvre. Elle estime que les entreprises ont besoin d'une hausse du nombre de travailleurs étrangers temporaires, ainsi que d'une régionalisation accrue de l'immigration. Une autre option serait la régularisation du statut des demandeurs d'asile œuvrant dans les entreprises agroalimentaires.

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