(LCP) Économiste et prévisionniste de profession, le député Carlos Leitão du PLQ voit poindre de gros nuages noirs à l'horizon économique.

 

« Même s'il y avait eu une espèce d'embellie cet été, on remarque qu'il y a à nouveau une décélération. Probablement qu'au quatrième trimestre on va retomber en récession. L'année 2021, de l'avis même du ministre des Finances, sera une année extrêmement lente et difficile », dit-il.

 

Quant à l’impact que pourrait avoir l’élection américaine sur notre économie, « quel que soit le résultat, il nous faudrait que quelqu'un gagne de façon claire. Je pense, ça, c'est le plus important. Un ou l'autre, je préférerais l'autre, mais que quelqu'un gagne de façon claire pour qu'on puisse passer à autre chose, qu'on puisse commencer à mettre en place des mesures structurantes », commente l’élu libéral.

 

« Évidemment, aux États-Unis, ce qui est le plus important, c'est des mesures fédérales conséquentes pour maîtriser le virus parce que tout passe par là. Et évidemment jusqu'à maintenant, l'État fédéral américain, c'est un désastre total », juge Carlos Leitão.

 

Odeur d’austérité

De l’avis du député solidaire Vincent Marissal, responsable du dossier des finances, de l’économie et des revenus, l’approche que préconise le gouvernement caquiste nous mènera à l’austérité.

 

« Le ministre des Finances nous a dit : je ne couperai pas les dépenses, je ne veux pas augmenter les revenus, la croissance économique va régler tout ça. Ça sent l'austérité », croit-il.

 

« Je pense qu'il y a juste le ministre des Finances qui pense que seuls la croissance puis l'argent d'Ottawa va régler tous nos problèmes ici, au Québec, et nous ramener des services de qualité. Pourtant, il y en a des sources de revenus au Québec : Couche-Tard, Dollarama, Walmart, Metro, Amazon, je pourrais continuer. Tout ce monde-là fait plus d'argent depuis huit mois et demi, il faut le faire. »

 

Eric Girard refuse d’imposer davantage les entreprises, comme le souhaite Québec solidaire. « Lorsqu'on compare le niveau de taxation, là, ponctions fiscales du gouvernement du Québec envers les entreprises québécoises, toutes les entreprises, eh bien, elle est supérieure à plus de 25 % par rapport à l'Ontario », soumet-il.

 

« Les entreprises font déjà leur part, les citoyens font déjà leur part, et c'est pour ça que, collectivement, nous avons besoin de faire des gains de productivité pour hausser le potentiel économique du Québec qui était estimé à 1,3 % par le précédent gouvernement, nous voulons le hausser à 2 %, et cette différence est extrêmement importante à long terme. »

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