(LCP) De passage en commission parlementaire, le nouveau sous-ministre du ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur, Eric Blackburn, a partagé sa vision de l’impact de la maternelle quatre ans sur la réussite, le décrochage et le taux de diplomation d’un élève.

 

« D'abord, si on est les premiers à écrire sur ce disque-là et qu'on va écrire les bonnes choses de la bonne façon, l'arbre des connaissances et des liens qui seront attachés les uns avec les autres augmente ses chances de réussite parce que l'enfant va vivre de grands succès auxquels il va s'accrocher. Donc, j'augmente ses chances de réussite.

 

Et sur la partie du décrochage en fait, […] on sait que le taux de décrochage est intimement lié à un indicateur qui est extrêmement fragile, qui est le niveau de scolarité de la mère. Ça peut avoir l'air drôle de l'amener comme ça, mais ça a été démontré et c'est important de le prendre en considération.

 

Alors, pourquoi on augmente les chances de réduire le décrochage scolaire? C'est qu'on peut dès lors, dès le moment où l'enfant entre à l'école en bas âge, le plus bas âge possible, on est déjà en mesure d'offrir des services de soutien, d'accompagnement supplémentaire aux parents qui n'ont pas eu les mêmes chances que les autres, qui n'ont pas nécessairement eu la chance d'obtenir une diplomation, d'avoir un premier diplôme pour avoir accès au marché du travail et compagnie.

 

Donc, dans nos écoles au Québec, on a tout un plan de travail pour soutenir et accompagner ces parents-là, ces mamans-là, pour les aider, en fait, à mieux accompagner leur enfant dans leurs apprentissages — je travaille encore sur la réussite — mais souvent ces parents-là on va les retrouver en bout de course, parce qu'on a des programmes de soutien parental, on va les retrouver à l'intérieur de nos centres d'éducation des adultes ou avec nos professionnels dans nos écoles pour, parfois, les amener à aller chercher un premier diplôme et réduire les risques de décrochage des enfants.

 

C'est un peu empirique, de ce que je vous raconte comme histoire, mais c'est comme ça que c'est travaillé en fait sur le terrain. Et quand vous regardez à quel point, dans les 10 dernières années, les taux de diplomation ont augmenté, comment les taux de décrochage ont diminué de façon importante — et principalement pour les garçons, on a des succès qui sont intéressants — bien, évidemment, ce n'est pas un hasard.

 

C'est parce qu'au-delà d'un paquet d'autres choses que j'aurai peut-être l'occasion de vous parler un petit peu plus tard, mais nécessairement que ces éléments-là, attachés ensemble, font la différence. »

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