(LCP) L’opposition se mobilise avec plusieurs syndicats et organismes pour le lancement d’une pétition sur le site de l’Assemblée nationale qui réclame du gouvernement une révision de la Loi sur l'équité salariale.

 

« Avant la mise en vigueur de la loi, en 1997, l'écart salarial horaire moyen était de 15,8 %; aujourd'hui, en 2019, encore au-dessus de la barre de 10 %. C'est donc quelque chose qui est inadmissible », juge la présidente de la Centrale des syndicats du Québec, Sonia Éthier.

 

« La dernière modification législative apportée en avril 2019 n'a pas réglé les problèmes de fond, les préjudices demeurent, les nombreuses femmes qui ont porté plainte, en 2010 et en 2015, ne pourront pas recevoir la pleine correction de l'équité salariale, c'est vraiment inacceptable », poursuit-elle.

 

« Oui, il y a eu des avancées, admet la députée libérale Monique Sauvé, mais il ne faut surtout pas s'arrêter là. Parce que, trop souvent, on a la perception que c'est acquis, que le problème est réglé, alors que dans les faits, on s'étonne qu'il reste encore tellement de chemin à faire. »

 

Sa collègue Christine Labrie, députée de Québec solidaire, demande au gouvernement « de vraiment être à l'écoute de cette revendication-là de très longue date pour qu'on puisse enfin passer à autre chose ». D’après l’élue, « on a beaucoup d'autres combats à mener pour l'équité entre les hommes et les femmes, et j'aimerais vraiment que celui-là soit derrière nous le plus rapidement possible ».

 

L'équité salariale est un dossier « d'importance majeure » pour toutes les femmes du Québec, estime la députée Méganne Perry Mélançon du PQ. « Et on se doit, nous, les parlementaires, d'être les chiens de garde de l'application de ce principe fondamental. »

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