(LAG) Le gouvernement du Québec a l’intention de se doter d'une stratégie québécoise de prévention du suicide, une mesure préconisée par l'Organisation mondiale de la santé. Aucune stratégie de ce type n'est en place au Québec depuis 15 ans.

 

Réclamée par de nombreux organismes au Québec, la stratégie comprendra des mesures s'appuyant sur les plus récentes connaissances et les meilleures pratiques.

 

L'Association québécoise de prévention du suicide, qui réclame un engagement de la sorte depuis plus de 10 ans, a accueilli « avec enthousiasme » cette annonce. « Les personnes vulnérables seront les plus grandes gagnantes de cette stratégie » qui « contribuera à sauver des vies », soutient Jérôme Gaudreault, son directeur général. L’organisme fait partie d’un collectif d’une trentaine d’organismes qui demande une telle stratégie.

 

Services adaptés

Par ailleurs, le gouvernement a instauré un nouveau programme d'accès et d'accompagnement en santé mentale. Pour le moment, cinq régions sont identifiées, mais le programme devrait s’étendre à tout le Québec en mars prochain.

 

La priorité, c’est que « les personnes qui ont besoin de services de santé mentale puissent y avoir accès en temps opportun, et que ceux-ci soient bien adaptés à leur situation », affirme la ministre de la Santé et des Services sociaux, Danielle McCann, alors que se terminait hier le Forum Adultes et santé mentale. L’événement a réuni plus de 250 intervenants concernés par les services de santé mentale. Un autre forum a eu lieu en mai 2019 spécifiquement sur la santé mentale pour les jeunes.

 

En suivi à ce deuxième forum, une consultation est d’ailleurs en ligne. Les personnes souhaitant se prononcer sur ces enjeux ont jusqu’au 29 novembre pour répondre via un formulaire.

 

La ministre responsable des Aînés, Marguerite Blais, insiste sur l’importance de « considérer le vieillissement de la population » dans cette réflexion sur « la santé mentale et la détresse vécue » par les aînés et leurs proches ». Ces gens « nécessitent un appui et un accompagnement de la part du gouvernement », renchérit-elle.

 

À ce sujet, une première Politique nationale pour les proches aidants devrait être dévoilée au printemps prochain.

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