(LCP) L'Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux annonce avoir déposé une série de mesures précises pour améliorer les conditions de travail et favoriser l'attraction et la rétention de la main-d'œuvre dans le réseau, mais le gouvernement s'est contenté d'offres sectorielles vagues et ambiguës, remplies d'intentions douteuses, qui retardent encore la mise en place de solutions pour régler la crise grave qui secoue le système public de santé et de services sociaux, déplore le syndicat.

 

Occasion manquée

La Fédération du personnel de soutien scolaire (FPSS-CSQ) se désole des propositions patronales de négociation sectorielle qu'elle qualifie de vagues et incomplètes et déplore une « occasion manquée ». De meilleures offres permettraient au gouvernement de devenir un employeur concurrentiel.

 

« Ce que le gouvernement veut, c'est de retirer certains bénéfices acquis et certains éléments des ententes locales que les travailleuses et travailleurs ont depuis plus de 30 ans », dénonce le président Éric Pronovost. « L'équipe de François Legault propose aussi un recul inacceptable sur les droits des salariés, même sur ceux négociés depuis longtemps », souligne-t-il.

 

Peu de solutions concrètes

Au Conseil provincial des affaires sociales du Syndicat canadien de la fonction publique (CPAS-SCFP) on se dit surpris de trouver bien peu de solutions concrètes pour s'attaquer au manque de main-d'œuvre, qui a de graves conséquences sur l'accessibilité et la qualité des services à la population.

 

Le CPAS s'attendait à des mesures pour améliorer la santé-sécurité au travail dans le réseau, alors que de 2014 à 2018, le nombre d'heures d'absence des employés pour raisons de santé a bondi de 34 %. Aussi, l'on s'inquiète des passages des offres qui parlent d'augmenter la latitude des gestionnaires et de la flexibilité de la main-d'œuvre.

 

FSE-CSQ: « très fâché »

Josée Scalabrini, présidente de la FSE-CSQ, se dit très fâchée. Elle reproche au gouvernement d'en mettre plus sur le dos des enseignants: plus de temps de présence à l'école, allongement de la journée de travail, augmentation de la tâche assignée, obligation de disponibilité pour répondre aux besoins, ajout de motifs de dépassement du nombre d'élèves par groupe, abolition de la pondération à priori pour les élèves en difficulté intégrés en classe ordinaire; révision des règles de formation de groupes au premier cycle du secondaire; prévision de travail la fin de semaine pour la formation professionnelle et l'éducation des adultes.

-30-