(LCP) Pour la CSN, le projet de loi 66 portant sur l'accélération de certains travaux d'infrastructures ne dispose pas de réel plan de relance économique. Dans son mémoire transmis à la Commission des finances publiques dans le cadre de la consultation, la centrale syndicale invite le gouvernement à réunir les acteurs socioéconomiques afin d'élaborer une véritable stratégie pour une reprise qui profitera à l'ensemble de la société québécoise.

 

« Le gouvernement a un rôle primordial à jouer dans la relance », souligne le président du syndicat. « Il est urgent qu'il pose des gestes structurants en matière de formation des travailleuses et des travailleurs. Certains pôles de développement économique doivent de plus être appuyés, alors que d'autres secteurs plus frappés par la crise doivent être soutenus. Après plus de sept mois de crise, il est temps pour le gouvernement de convier l'ensemble des intervenants et de dépasser le simple stade des travaux d'infrastructures », selon Jacques Létourneau.

 

La CSN dit regretter que les exigences environnementales soient présentées dans le projet de loi comme des obstacles à la relance économique. Elle salue néanmoins la décision de vouloir accélérer la réalisation de projets de transport en commun. À ce titre, elle préconise un renforcement du projet de loi afin de favoriser l'accès de producteurs québécois aux marchés publics.

 

La centrale syndicale suggère au gouvernement d'introduire des mesures particulières permettant un meilleur arrimage entre les soumissionnaires aux contrats publics et les fournisseurs québécois de matériaux et d'équipement.

 

Elle est également d'avis que le projet de loi doit contenir une obligation d'achat local pour les projets qui seront développés dans des endroits où ce type d'obligation est permis par les accords commerciaux.

 

L'organisation syndicale estime par ailleurs que les projets de construction de maisons des aînés doivent être complétés par un plan rigoureux de prise en charge de la perte d'autonomie liée au vieillissement. On estime que le nombre de places nécessaire dépasse largement les places qui sont prévues dans ces établissements.

 

Il s'avère donc primordial de corriger cette situation par le développement massif des soins et des services à domicile, par le rehaussement substantiel des conditions de travail et par l'ajout de personnel, soutient la centrale.

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