(LCP) À la veille du dépôt du budget 2020-2021 par le gouvernement du Québec certains groupes savent ce qu'il faudrait faire des 4,5 milliards $ de surplus accumulés.

 

L’Union des municipalités réitère ses demandes en faveur de mesures fortes pour la protection de l’environnement et la lutte aux changements climatiques. En outre, l’UMQ souhaite des investissements stratégiques dans l’adaptation des infrastructures municipales aux changements climatiques et le développement du transport collectif sur tout le territoire, et une entente à court terme sur la cession des terrains municipaux aux centres de services scolaires.
 

« Le ministre des Finances a dit que le budget du 10 mars sera un budget vert. L’UMQ se réjouit de cette intention et l’encourage dans ce qui a fait ses preuves dans la réduction des gaz à effet de serre: le transport collectif », a déclaré Suzanne Roy, présidente intérimaire. Elle précise que chaque région devra aussi avoir sa juste part d’investissements pour la mobilité durable.


Une étude inédite réalisée par le Groupe AGÉCO, en partenariat avec Ouranos, chiffre les besoins des municipalités pour adapter leurs infrastructures aux changements climatiques à 4 milliards $ d’ici les cinq prochaines années.

 

Par ailleurs, d’ici à un règlement complet sur la question, l’UMQ réclame, à court terme, un dédommagement pour les pertes financières consécutives à l'adoption de la Loi 40 modifiant principalement la Loi sur l’instruction publique relativement à l’organisation et à la gouvernance scolaires. On estime que la cession forcée de terrains municipaux aux nouveaux centres de services scolaires créera un important manque à gagner pour les municipalités.

 

Pauvreté

De son côté, le Collectif pour un Québec sans pauvreté réclame la hausse des prestations d'aide sociale. Actuellement, « une personne seule touche une maigre prestation mensuelle de 690 $ », rappelle le porte-parole du Collectif, Serge Petitclerc. C'est « à peine de quoi couvrir 54 % des besoins de base reconnus par le gouvernement du Québec. » L'État « verse des revenus tellement insuffisants aux gens qu'il les place dans des conditions de survie; il les enfonce dans la misère alors qu'il devrait les aider à s'en sortir ».

 

Le Collectif demande la levée de contraintes. « Ce qui nous semble particulièrement cruel, c'est lorsque l'État pénalise les personnes qui essaient de s'entraider. Par exemple, elles se font couper lorsqu'elles déclarent des dons de plus de 100 $ par mois ou lorsqu'elles vivent avec un de leurs parents. » L'organisme réclame aussi l'entrée en vigueur du règlement du projet de loi visant l'instauration du programme de Revenu de base.

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