(LCP) « C’est une période d’une intensité inégalée », convient le député de Montmorency dans la région de la Capitale-Nationale au sujet de la période de lutte au virus que le Québec et le monde vivent à l’heure actuelle. Dans toute sa carrière de député et même du temps où il était ministre, Jean-François Simard n’a jamais vécu rien de pareil.

 

« En politique tout court, en général, en te levant le matin, t’as une idée de ce que sera ta journée, mais t’as toujours une surprise du jour. Mais là, c’est plus que jamais vrai. Les choses évoluent d’heure en heure », explique l'élu caquiste au Courrier parlementaire©.

 

« Notre équipe est globalement en télétravail. Moi je suis à la maison les avant-midi et je suis à mon bureau tous les après-midi. » Tous les jours, vers midi, l’élu quitte son domicile pour son bureau de circonscription à Québec. C’est seul dans son bureau qu’il reçoit un déluge d’appels dans l’heure qui suit la fin la conférence de presse quotidienne du premier ministre François Legault.

 

« Je tiens à être au téléphone l’après-midi. » Le député préfère prendre lui-même les appels « à chaud ». Ces interventions faites sur le vif sont plus spontanées que si elles arrivaient par écrit. Les messages lui arrivent sans agressivité cependant.

 

Le docteur en sociologie est d’ailleurs frappé par le caractère pausé et rationnel des commentaires qu’il reçoit de ses commettants. Les gens présentent leur accord ou leur désaccord avec ce qu’ils viennent d’entendre lors de la conférence de presse du chef du gouvernement.

 

Le matin, Jean-François Simard s’entretient plus formellement avec les groupes organisés. Celui qui a été ministre délégué à l'Environnement et à l'Eau dans le gouvernement de Bernard Landry porte ensuite les doléances à l’attention des autres collègues de la Coalition avenir Québec lors des nombreux caucus virtuels qui sont organisés chaque semaine, incluant le caucus régional.

 

Dans sa circonscription de Montmorency, les besoins viennent des banques alimentaires et des organismes qui ont dû fermer leurs portes en raison du confinement et qui se financent par la vente de biens usagés. Il constate aussi que la pauvreté, parfois taboue à Québec, selon lui, est maintenant présente chez des personnes qui ont une famille et une maison qui gagnaient bien leur vie et qui ont perdu leur travail et vivent maintenant la précarité.

 

Par ailleurs, on sait que l’Assemblée nationale est censée recommencer à siéger le mardi 5 mai. Même s’il appartient au parti au pouvoir, le plus sujet à recevoir les critiques et les attaques des partis d’opposition, Jean-François Simard a tout de même hâte à la reprise des travaux parlementaires. Il croit que présentement au Québec malgré leurs différends, tous les partis n’en forment qu’un seul quand ils sont face à la COVID-19.

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