(LAG) « Ceux qui persistent à revendiquer une hausse rapide du salaire minimum ont sûrement de bonnes intentions, mais cela n'en fait pas une mesure efficace pour réduire la pauvreté », de l’avis de l’analyste Alexandre Moreau de l’Institut économique de Montréal.

 

Sa plus récente étude démontre que « la hausse rapide du salaire minimum en Ontario, qui a bondi de 11,60 $ à 14 $ au début de 2018, a déjà contribué à la perte de plus de 56 000 emplois chez les jeunes travailleurs ».

 

De plus, le prix des repas au restaurant, un secteur qui emploie des travailleurs au salaire minimum, a augmenté trois fois plus vite en Ontario que dans les autres provinces canadiennes. « Comme on pouvait s'y attendre, les restaurateurs ont refilé la quasi-totalité des coûts supplémentaires aux consommateurs », croit l’analyste.

 

« La hausse rapide du salaire minimum risque aussi d'avoir des effets importants en région, où le salaire moyen est généralement plus bas. Les travailleurs qui y résident courent ainsi plus de chances de perdre leur emploi ou de subir une réduction du nombre d'heures travaillées. Les nouveaux arrivants font également partie de ceux qui sont disproportionnellement affectés », mentionne l'IEDM

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